Durant les 30 Glorieuses, l’innovation a été considérée comme une condition du progrès et de l’amélioration du bien-être.

La réalité montre que l’innovation produit des effets pervers, difficiles à identifier, au regard des objectifs de transition durable. Au travers de l’exemple du véhicule électrique, Franck Aggeri montre que l’innovation néglige les effets d’échelle et temporels par « myopie ». L’électrification massive de la mobilité pose notamment deux questions : celle de l’accès et la disponibilité des métaux critiques (à l’exemple du cobalt) ou encore le recyclage des batteries en fin de vie.

Plutôt que de réduire globalement les impacts en matière environnementale, l’innovation opère un transfert de pollutions.