Le coût de l’inaction n’est plus acceptable

Depuis 2006, ce médecin se bat pour faire reconnaître l’impact de l’environnement sur la santé. Il plaide auprès de ses confrères pour mettre en évidence l’incidence des facteurs environnementaux sur la santé et l’importance de les prendre en compte pour le système et les acteurs de santé. Pour lui, c’est une urgence. Il explique ici comment y répondre  efficacement.

Les chiffres ne mentent pas : augmentation croissante des dépenses de santé, déficit chronique, explosion des maladies chroniques avec plus de 20 millions de patients atteints et la CNAM estime à 500 000 personnes vivantes de plus à traiter en 2023 (rapport 2020). Si notre système de santé veut perdurer, il faut changer nos mentalités. Il nous faut avoir une vision globale de la personne qui nous consulte. La santé c’est le soin et la prévention.

Cette prévention n’est pas seulement celle des attitudes individuelles (tabac , alcool ..) c’est celle des facteurs de risque environnementaux qui ont comme particularité d’être involontaires et subis, et que l’on comprend mieux maintenant grâce à la multitude d’études à notre disposition : qualité de l’air, perturbateurs endocriniens, pesticides, ondes électromagnétiques, nanoparticules, sans oublier les liens santé avec le climat et la biodiversité… Un exemple frappant est le coût de la pollution de l’air ; il est estimé en France par le Sénat à plus de 100 milliards d’euros par an avec, selon les études, de 48 000 à 96 000 décès par an : Tokyo en agissant de manière draconienne et collective sur la réduction du taux de particules fines (interdiction du diesel en ville en 2000) a réduit la mortalité cardiovasculaire de 11 % et pulmonaire de 22 %. Quel médicament est capable d’un tel résultat ? !

 

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QMED9913_036_037.pdf (244 téléchargements)

 

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