Quels conseils pour se reconvertir dans le secteur associatif ?

Les associations représentent 10 % de l’économie sociale et solidaire en France, avec plus de 100 000 structures qui emploient plus de 10 % du secteur privé. De quoi donner des envies de se reconvertir à plus d’un, dans un contexte post-covid où de nombreux individus s’interrogent sur le sens à donner à leur travail et carrière professionnelle. 

Comment passer de l’entreprise au milieu associatif ? 

Avant de franchir le pas, découvrez d’abord le milieu associatif pour saisir les différences entre celui-ci et le monde de l’entreprise. Certaines, comme la culture de travail, font une grande différence, quand les emplois, eux, sont quasiment les mêmes. Suivez nos quelques conseils pour vous adapter. 

 

Miser sur le bon métier
On se tourne vers le monde associatif pour donner du sens à sa vie professionnelle. Il faut donc savoir que la plus grande partie des associations officient dans les domaines de l’action sociale, de l’enseignement, et de la santé. On peut s’y intéresser pour changer de métier, car certains comme directeur de structure sociale ou collecteur de fonds sont à découvrir. En tout, l’économie sociale et solidaire regroupe 12 branches professionnelles, comme celle des soins et des services à domicile, l’animation, ou encore le sport. Le choix est donc vaste et offre à beaucoup, l’occasion de trouver son bonheur.

 

Pensez professionnalisation
Les profils recherchés sont les mêmes que ceux que l’on trouve en entreprise. Il est donc plus facile d’envisager une évolution professionnelle en association lorsque l’on a déjà une expérience professionnelle dans une fonction support, telle que : l’analyse financière, les ressources humaines, ou la communication.
En fait, c’est en fonction de leur secteur d’activité que les associations embauchent. La formation professionnelle, comme dans le privé, doit correspondre aux fonctions que l’on occupe. 

 

Connaître le savoir-être
L’état d’esprit attendu dans le secteur associatif diffère de celui que l’on rencontre dans les entreprises où l’on poursuit des objectifs principalement commerciaux. On attend au contraire, dans une association, que les individus fassent passer le service à la collectivité et la mission de l’association avant toute autre considération. La priorité est à l’humain, et les valeurs qui sont appréciées sont l’humilité, le travail, le dévouement… Ce sont les jeunes et les demandeurs d’emploi qui font passer la quête de sens en premier dans leurs motivations, qui réussissent généralement leur reconversion professionnelle au sein du milieu associatif. 

Et la rémunération ?
Le pendant d’une culture de travail plus altruiste peut être un niveau de rémunération moins élevé que dans le secteur lucratif. La réalisation du projet associatif prime sur les autres considérations, y compris les considérations financières, même si elles sont présentes, comme dans toute organisation.
Ne visez donc pas les associations si le salaire est votre motivation numéro 1, car il est probable que les rémunérations proposées soient moins attractives que dans le secteur privé, sans pour autant que ce soit une règle générale. L’intérêt pour la mission de l’association et le poste occupé peuvent en revanche compenser ce qui pourrait être considéré comme un frein pour rejoindre le secteur associatif. 

Quid de l’évolution professionnelle ?
Les associations acceptent que leurs salariés intègrent la formation à leur parcours professionnel. Le principe de l’entretien professionnel à réaliser tous les 2 ans est respecté, comme en entreprise. Il vise, pour l’employeur associatif, à aider ses salariés à construire un projet professionnel. Il sert aussi à faire le point sur ces questions : le salarié a-t-il réalisé des actions de formation ces 6 dernières années ? A-t-il réalisé un bilan de compétence, acquis des éléments de certification, ou entrepris une VAE (validation des acquis de l’expérience) ?

 

Quelle formation effectuer ? 

Il est possible de réussir son insertion professionnelle dans le milieu associatif en justifiant de formations de niveaux Bac +2 à Bac +5. Des formations diplômantes sont dispensées en écoles spécialisées, en université, ou peuvent se faire en alternance, avec un contrat de professionnalisation. Voici quelques exemples de cursus : licence de responsable de l’environnement de travail et de la logistique humanitaire, licence pro de la gestion des organisations de l’économie sociale et solidaire, manager humanitaire, etc. 

Côté formation continue, les cadres d’entreprises, ainsi que les membres de conseil d’administration, ou les futurs retraités misant sur une perspective d’engagement bénévole, peuvent entreprendre un parcours certifiant.  

  • Le Certificat « Management des associations » de Mines Paris – PSL Executive Education propose ce type d’enseignement. On y apprend notamment les bases sur la gouvernance d’une association, comment élaborer un projet associatif, et tous les fondamentaux du management d’une association.
    La formation se déroule sur 6 mois, répartie sur 2 à 3 jours par mois. Les compétences acquises sont évaluées au travers de la production d’un mémoire applicatif, donnant lieu à soutenance le dernier jour de la formation.

Ce qu’il faut savoir

  • Le CPF (compte personnel de formation) et le projet de transition professionnelle sont des dispositifs qui permettent de financer une reconversion dans le secteur associatif pour les formations qui y sont éligibles.
  • Le CFGA est un dispositif destiné à former les jeunes à la gestion d’une association. 
  • Le CEC (compte engagement citoyen) capitalise les activités bénévoles en les créditant d’un certain nombre de droits sur le CPF du bénéficiaire. 

Retrouvez notre guide sur le formation pour intégrer une association